Madame Mac Kintric

Ou les Promesses de Dieu

     Par Virginia Brandt Berg

 

Je n’oublierai jamais le jour où je découvris que les promesses de la Bible étaient à prendre au sérieux, et qu’on pouvait s’en servir de façon pratique dans notre vie de tous les jours. Pour peu seulement qu’on ait la foi de les revendiquer de façon claire et précise.

Dans mon ignorance, ces promesses n’étaient que de belles paroles, de la prose joliment tournée, au lieu de quelque chose de réel qui puisse avoir un impact sur ma vie.

 

J’étais, j’en ai bien peur, comme cette vieille femme ignorante qui n’avait jamais quitté les régions montagneuses de son Écosse natale. Elle était si pauvre qu’elle ne pouvait payer son loyer et dépendait pour cela de la charité de sa communauté paroissiale.

Un jour, son curé, qui lui amenait le montant du loyer, lui demanda :

— Madame Mac Kintrick, comment se fait-il que votre fils ne vous vient pas en aide ? Je crois comprendre qu’il a une très bonne situation en Australie, et que c’est un fils affectueux qui vous aime beaucoup...

— Oh oui, M’sieur le curé ! répondit la vieille femme. D’ailleurs, il pense toujours à moi. Il ne se passe pas une semaine qu’il ne m’envoie la plus adorable des lettres.

Curieux d’en savoir plus sur un tel fils qui aimait tant sa mère mais la laissait sans le moindre sou, le curé lui demanda la permission d’en lire quelques-unes. La femme revint bientôt, deux paquets à la main.

— Voici ses lettres ! dit-elle, en lui tendant le premier paquet. Et ici, ce sont les belles images qui les accompagnent, il y en a une dans chacune de ses lettres. Elles sont juste aux dimensions de l’enveloppe. C’est tellement gentil, ça montre qu’il pense à moi.

— Une image dans chacune de ses lettres ? Que voulez-vous dire ? fit le curé, de plus en plus intrigué. Puis-je les voir également ?

— Mais bien sûr, répondit la femme. Certaines représentent un visage d’homme, d’autres un homme à cheval, et beaucoup sont des portraits du roi, comme celle-ci, tenez ! Vive le Roi !

— Vive votre fils ! s’écria le curé, ébahi. Savez-vous, chère madame, que vous êtes riche ? Ce sont des billets de banque que vous avez là ! Et ça fait une petite fortune. Et dire que vous avez été dans le besoin, alors qu’ici même vous aviez toutes ces richesses! Mais vous pensiez que c’étaient juste de belles images…

Eh oui, c’était bien là mon problème quant à ma façon de voir les promesses de Dieu...

Je les prenais juste pour de belles images, de belles paroles.  Sans me rendre compte à quel point elles étaient à prendre au sérieux ! Tenez, le Psaume 23 par exemple :

 

L’Eternel est mon berger : je ne manquerai de rien.

Il me fait reposer dans de verts pâturages,

Il me dirige près des eaux paisibles… 

 

Tout cela n’était pour moi que de la belle poésie, une histoire en images. Je n’aurais jamais pensé un seul instant que ce passage pût faire l’objet d’une application pratique, que Jésus pouvait être ce berger pour moi. Je n’aurais jamais pensé qu’Il pouvait réaliser dans ma vie chaque promesse de ce psaume,  si seulement  je Lui faisais confiance.

 

Quel dommage de nous priver des promesses de Dieu en pensant qu’elles ne sont que de la belle poésie ! Il nous aime,  et Ses promesses ne sont pas des promesses en l’air : elles veulent dire exactement ce qu’elles disent !

Alors, n’ayons pas peur de nous appuyer sur elles !

 

(Extrait de « Les Rivières intarissables », par Virginia Brandt Berg, traduit et adapté de l’anglais par Berniris)

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